LE MONDE MAGAZINE, FRANCE

2012

by Vicky Chahine

LE MONDE MAGAZINE, FRANCE

Installée en France, la photographe allemande a fait du photojournalisme en Sibérie et dans le désert de Gobi avant de shooter les coulisses des défilés. Formée par Horst P. Horst, elle sort aujourd’hui un beau livre de Polaroid qui donne à voir la noblesse de la haute couture.

D’où vient votiv intérêt pour la haute couture?

J’ai toujours été fascinée par la liberté des couturiers, loin des contraintes commerciales du prêt-à-porter. Les pièces qu’ils créent font appel à de multiples métiers d’artisanat, des petites mains brodeuses, des couturières, etc. produisant des vêtements qui peuvent demander jusqu’à 1000 heures de travail pour un passage d’une minute sur un podium. Pendant dix ans, j’ai couvert les coulisses de défilés parisiens pour des magazines. Et en 2005. j’ai commencé ma série « Un rêve de mode ». inspirée par l’esthétique d’Irving Penn. de Fellini, de la Renaissance et de la peinture baroque.

Comment avez-vous travaillé sur ce projet?

La collaboration des maisons -Jean Paul Gaultier. Chanel. Dior, Christian Lacroix – a été essentielle. Je me suis plongée dans l’univers et les collections de chacune. Puis j’ai choisi les vêtements, les mannequins, le moindre détail de la mise en scène, le maquillage, mais également les lieux. J’avais envie de décors tout aussi spectaculaires que les tenues, comme le Muséum d’histoire naturelle, un atelier d’artiste ou encore un château. Ld technique, elle, s’est imposée. Chacune des créations est unique, il fallait donc un médium qui leur corresponde. Loin de l’ère du digital, de la vitesse, de la copie instantanée, j’ai opté pour un Polaroid et une chambre grand format.

Quel regard portez-vous sur la photographie de mode aujourd’hui?

C’est souvent trop formaté, artificiel et parfois sans âme. On ne prend pas son temps. Je regrette que de plus en plus de séries montrent une féminité sans dignité. Aujourd’hui, les photographes expriment moins leur style, ont moins de liberté que Guy Bourdin, Helmut Newton ou encore David Bailey en leur temps.

Propos recueillis par Vicky Chahine

Haute Couture. The Polaroids of Cathleen Naundorf, Prestel, 49.95 €. Exposition jusqu’ au 4 août à h galerie Bernheimer (Munich), www.bernheimer.com

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